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12 ampoules, Arduino, cable, 2010.
Lorsqu’en période d’été, on dépasse les cercles polaires, on peut observer le soleil de minuit. C’est lors d’un voyage en Norvège, face à l’expérience de journées interminables que l’idée de cette installation est apparue. Selon le principe optique de la persistance rétinienne et de l’animation cinématographique, il s’agit ici de recréer un mouvement lumineux composé de plusieurs ampoules. Le phénomène naturel, source de l’inspiration, s’efface lorsqu’un système électronique recrée l’illusion du mouvement. C’est donc en cercle et à toute vitesse que la lumière parcourt les douze ampoules suspendues au plafond du garage de la Villa Cameline en 2010, faisant danser les multiples ombres du bric-à-brac entassé dans ce lieu. La trace de l’ œuvre imprimée sur nos rétines nous met en quelque sorte à l’épreuve d’une expérience photosensible.

Åemmanuelle