SCÈNE UN / DOLORES

Vidéo projecteur, projecteur super 8, projecteur de diapositives, cimaise fendue, lamelle de microscope, miroir, 2010.
L’histoire racontée par ma mère, d’elle, petite, s’allongeant sur le sol, à l’extérieur du cinéma, regardant des films à travers un petit trou, m’a toujours fasciné. Jusqu’à imaginer une diffusion de se souvenir, comme héréditaire, d’elle à moi, comme la scène d’origine de ma fascination pour le cinéma. Je souhaitais trouver une façon de diffuser différentes sources de lumière venant de projecteurs apparus entre les années 60 et aujourd’hui, représentatif d’une évolution, d’une transmission… En lisant sur la science de la lumière, je me suis arrêtée sur le dispositif des fentes de Young. Expérience qui a servi à démontrer la nature ondulatoire de la lumière par motif de diffraction. L’idée de contraindre la lumière me ramène aux dispositifs de projection mais aussi aux premières expériences de cinéma de ma mère.
Des projecteurs sont placés derrière une cimaise fendue, laissant passer des fragments de lumière qui traversent la pièce. Une composition de rayons d’intensité et de lumière différente se reflète sur de petits miroirs et lamelles de microscope et vient se poser sur le mur opposé de la salle d’exposition.
SCÈNE UN / DOLORESemmanuelle