Depuis 2016, à la suite d’une forte remise en question de ma pratique, j’explore des techniques de développements et de tirages alternatifs, comme les développeurs au café, aux plantes, ainsi que la phytotypie ou l’anthotype, dans une démarche plus durable et plus éco-responsable. Je me questionne sur l’évolution des pratiques artistiques face au dérèglement climatique, mais aussi sur les modes de représentations de la nature dans l’anthropocène. Le photographique, la fabrique de l’image m’interroge. Au-delà de la physicalité et la dimension « fait maison » de cette pratique expérimentale, mes travaux questionnent l’apparition et la disparition de l’image et de ce qu’elles représentent.  Car, parfois éphémères, les procédés employés utilisant des plantes impliquent que l’image puisse se transformer ou disparaître. Je conçois alors, que mes images, comme des formes mouvantes, sont sensibles à l’environnement dans lequel elles de trouvent et peuvent évoluer. J’aime penser que mes images sont « vivantes ». La création de ces images m’entraîne à interroger notre époque, notre rapport au vivant, nos modes de productions et de consommation de l’art. Si les représentations filmiques et photographiques nous aident, sans doute, à mieux comprendre le monde du vivant, et à parfois en changer notre perception, le medium lui reste lié aux causes de l’état environnemental actuel.  L’image argentique et numérique doit son existence aux révolutions chimiques, industrielles et à l’exploitation des ressources. En choisissant d’utiliser la lumière du soleil, l’eau, les plantes, des déchets de végétaux, des pellicules et des papiers périmés, je tente de produire autrement. Dans une démarche de partage des techniques et de fabrication raisonnée. 

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